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L’endométriose, une approche globale et intégrative

L’endométriose est une maladie gynécologique qui résulte de la migration de cellules de l’endomètre (muqueuse utérine) hors de l’utérus. Ces cellules peuvent s’implanter sur d’autres organes génitaux (ovaires, vagin, trompes…) mais aussi au niveau des organes digestifs et urinaires, voire – dans de rares cas – plus à distance (diaphragme, poumons…). Des cellules de l’endomètre peuvent aussi s’enfouir profondément dans le muscle de l’utérus lui-même. On parle alors d’endométriose interne ou d’adénomyose.

La présence de ces cellules hors de la cavité intra-utérine constitue un véritable problème. En effet, à l’instar de leur tissu d’origine, ces cellules réagissent aux stimulations hormonales liées aux cycles menstruels : des saignements se manifestent au moment des règles, déclenchant des réactions inflammatoires et des lésions à l’origine de cicatrices fibreuses à chaque cycle menstruel.

Si, dans 20% des cas, l’endométriose reste asymptomatique, cette pathologie demeure souvent la cause de fatigue chronique, de dysménorrhées, de dyspareunies (relations sexuelles douloureuses), de douleurs pelviennes invalidantes ou encore de troubles de la fertilité. L’inflammation des tissus atteints peut également être source de douleurs, tout comme les cicatrices qui peuvent se superposer et former des nodules et des kystes, induisant des douleurs parfois aigües. La diversité des signes cliniques rend le diagnostic de l’endométriose parfois très complexe.

Atténuer les douleurs

A ce jour, il n’existe aucun traitement définitif, même si la chirurgie et l’hormonothérapie peuvent endiguer l’évolution de cette maladie durant plusieurs mois ou années selon les cas. La qualité de l’hygiène de vie est primordiale pour retrouver un certain confort et atténuer les douleurs au quotidien. Des solutions naturelles telles qu’une alimentation adaptée, anti-inflammatoire, la micronutrition et de nombreuses techniques douces comme l’acupuncture, l’ostéopathie, l’hypnose, la méditation… peuvent sensiblement diminuer les douleurs. Une telle approche intégrative peut apporter un bénéfice aux personnes souffrant d’endométriose et compléter l’effet thérapeutique des traitements conventionnels.

L’alimentation

Les douleurs liées à l’endométriose résultent de l’inflammation présente au niveau des tissus impactés. L’alimentation anti-inflammatoire constitue donc la première stratégie à adopter. Pour cela, optimisez vos apports de fruits, de légumes, d’herbes aromatiques et d’épices. Préférez l’agriculture biologique afin d’éviter les expositions aux produits chimiques et aux perturbateurs endocriniens (voir plus bas). A l’inverse, limitez les aliments qui entretiennent un terrain inflammé : produits laitiers, viande rouge, sucres raffinés, gluten, aliments industriels transformés, acides gras trans… Les acides gras essentiels, quant à eux, jouent un rôle important dans les processus inflammatoires. Les oméga 6 ont tendance à avoir une action pro-inflammatoire lorsqu’ils sont consommés en excès. Il faut donc réduire leur consommation, au profit des oméga 3 qui sont, eux, des modulateurs de l’inflammation. Les meilleures sources d’oméga 3 sont les poissons gras (anchois, sardines, maquereaux, hareng, saumon et thon) ainsi que les oléagineux et les huiles riches en acide alpha-linolénique (noix, cameline, lin, chia, chanvre…). Une supplémentation en EPA et DHA peut s’avérer pertinente.

Les solutions micro-nutritionnelles

Certaines plantes et composés peuvent également participer à la prise en charge des problématiques liées à l’endométriose. Le gattilier, par exemple, est réputé pour son action de régulateur hormonal. Il possède un effet stimulant sur la production d’œstrogènes et maintient la synthèse d’œstrogènes sous contrôle. L’achillée millefeuille est une autre plante utilisée depuis longtemps pour lutter contre les douleurs menstruelles. C’est une plante décongestionnante de l’utérus. Le curcuma, lui, a un effet anti-inflammatoire. Quant à l’épigallocatéchine gallate (EGCG) du thé vert, c’est un antioxydant puissant et efficace sur l’endométriose,  capable d’agir sur les récepteurs aux œstrogènes et de moduler leurs actions. L’arsenal de solutions ne s’arrête pas là. D’autres plantes et oligo-éléments sont également très intéressants dans la problématique de l’endométriose. Demandez conseil à votre nutrithérapeute afin qu’il vous conseille les micro-nutriments les mieux adaptés.

Attention aux perturbateurs endocriniens

La femme moderne est régulièrement soumise à des substances mimant l’action des œstrogènes. Ces perturbateurs endocriniens sont à éviter au maximum lorsque l’on souffre d’endométriose : produits cosmétiques, nettoyants ménagers, pesticides, matières plastiques… On les retrouve partout ! Privilégiez le bio pour les fruits et les légumes et optez pour des protéines animales garanties sans hormones. Débarrassez-vous également des contenants plastiques pour la conservation des aliments (film plastique, récipients hermétiques…). Soyez aussi très attentives à la composition des crèmes et produits cosmétiques. Privilégiez les produits avec une liste d’ingrédients simple et courte 🙂

Gérez son stress

L’endométriose est une pathologie épuisante, physiquement et moralement. Une activité de relaxation régulière permet de gérer la douleur et de limiter l’impact négatif du stress. Le stress sous toutes ses formes augmente l’inflammation et donc la douleur. Un travail en profondeur peut être nécessaire (psychothérapie, hypnothérapie..). Une bonne gestion du stress passe aussi par une bonne hygiène mentale : pensées positives, oxygénation, contact avec la nature, activité physique…

Pensez également à l’ostéopathie qui peut aider à soulager l’endométriose en libérant les adhérences qui ont pu se former au fil des mois. Gardez en tête que les apports des différents thérapeutes sont d’autant plus efficaces lorsqu’ils sont réalisés en synergie, dans une approche globale du patient et de la maladie !

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